Gravure et brouillard

Le dimanche 14 octobre , les stagiaires avaient rendez-vous dans mon atelier pour découvrir l'univers de l'estampe. Elles ne savaient pas en venant chez moi en haut de la montagne qu'il serait si difficile de voir plus loin que le devant de son capot ! Elles ont réussi à arriver à bon port, et, bien au sec dans mon atelier, elles ont pu explorer quelques facettes de la gravure sur tétrapack et du monotype.

> L'intérêt du tétrapack, c'est qu'il peut être découpé, et donc former des matrices modulables avec ajout d'autres matériaux .
> Ci-dessus, Line a utilisé un morceau de tarlatane (gaze qui sert à l'essuyage des plaques) déjà encré avec des morceaux de tétrapack découpés, encrés et essuyés. Le résultat lui semblant trop bleuté, elle a fait un deuxième passage avec une plaque de mousse encrée en jaune (ci-dessous)

> Valérie a cherché à exploiter la qualité première de l'estampe qui est la multiplicité des tirages avec des encrages ou des essuyages différents. En effet sa première matrice est ici réimprimée sans réencrage, ce qui permet de voir la couleur s'éclaircir. En travaillant sur le thème de la lune, les changements de valeur du ciel permettaient d'apporter l'impression du temps qui s'écoule (à gauche). Pour l'estampe de droite, il s'agissait d'encrer en deux couleurs et donc de ne pas les mélanger lors de l'essuyage, très délicat !

> Mira s'est lancée dans la gravure avec son énergie de peintre. Elle a multiplié les expériences avec la même matrice de tétrapack en rajoutant des bouts de ficelle ou des feuilles formant alors des éléments graphiques très différents (rayures, tatouages...) et assez inattendus.
Le résultat : denombreusesestampes, énergiques et très plastiques.

A la fin du stage, vers 17h, le jour ne s'était toujours pas levé, mais c'était vraiment une très bonne journée pour rester à l'intérieur et faire de la gravure !